HISTOIRE

Le couvent des URBANISTES a été construit de 1680 à 1689 pour accueillir les religieuses Clarisses - Urbanistes dont la fondation à Fougères remonte à 1633. Les Urbanistes sont des religieuses qui observent la règle de Sainte Claire instituée par le pape URBAIN V.

L'histoire commence ainsi :

Une fille de Jean LE JEUNE sieur de le Tendrais à Parigné décide d'entrer au couvent des Urbanistes de Laval. Les parents, désirant voir leur fille un peu plus souvent, proposent au couvent de Laval d'essaimer à Fougères. C'est accepté mais, entre temps, l'essai de la postulante s'est avéré un échec. Le relais est pris par la soeur cadette, Renée, qui entre au couvent de Laval le 13 Janvier 1633.

Fin 1633, après l'accord des évêques du Mans et de Rennes, les premières religieuses arrivent à Fougères sous la conduite de Mère Anne LE CORNU de la Croix qui devient abbesse. Elles s'installent d'abord dans une maison de Bonabry appartenant à la famille LE JEUNE. Des postulantes se présentent et parmi elles, la troisième fille LE JEUNE, Thomasse. Le 29 Novembre 1634, le Pape URBAIN VIII confirme la nouvelle fondation qui est placée sous l'autorité de l'évêque de Rennes. Cette fondation sera également confirmée par des lettres patentes du roi en 1636. Le nombre augmente très rapidement. Elles doivent s'installer au Clos Morel, lieu qui deviendra la retraite, puis à l'emplacement actuel du champ dit des "Belles Femmes" appartenant au sieur de la Tendrais et qui faisait partie de la paroisse de Laignelet. En 1680, commence la construction du nouveau couvent. En 1689, les religieuses s'y installent. Une grandiose cérémonie a lieu pour transférer les corps des religieuses décédées au Clos Morel. Les religieuses Urbanistes se recrutent parmi les familles nobles ou bourgeoises. Des filles d'origine plus modeste sont soeurs converses et assurent les tâches ménagères.

En 1752, alors qu'un certain relâchement s'est installé dans le couvent, Jeanne LE ROYER entre chez les Urbanistes. Cette simple soeur converse, plus connue sous le nom de Soeur de la Nativité, favorisée de nombreuses révélations, par ses conseils, amène la réforme du couvent. Le 27 Septembre 1792, les Soeurs sont expulsées par les autorités révolutionnaires.

Au XIXème siècle, le couvent est transformé en caserne. Le bâtiment abrite le 10ème escadron du Train des Equipages puis les gardes mobiles jusqu'en 1940. Après la seconde guerre mondiale, il sert de logement aux réfugiés. Sa restauration en 1976 et 1980 en a fait le Centre Culturel des Urbanistes.